Friday 29 June 2012

Claude Bartolone réduit son indemnité de 30 %

Par Les Echos | 29/06/12 |

Suivant l'exemple de l'exécutif, du gouvernement et de son homologue du Sénat, le nouveau président de l'Assemblée nationale a décidé de réduire sa rémunération.

Claude Bartolone réduit son indemnité de 30 %
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), élu cette semaine, a décidé de baisser son indemnité de 30% dans la ligne des décisions du président François Hollande et du Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans ce domaine.
Comme il s'y était engagé durant la campagne, François Hollande a en effet baissé, par décret dès le premier Conseil des ministres, de 30 % les salaires des membres du gouvernement. Sa rémunération et celle du Premier ministre seront, elle, réduites par la loi dans les mêmes proportions. La rémunération mensuelle brute du président de la République et du Premier ministre va passer de 21.300 à 14.910 euros, et celle des ministres de 14.200 à 9.940 euros.

Plus de transparence

« Le Sénat a décidé de diminuer la prime du président de 30%, je vais faire la même chose et à l'euro près, j'aurai la même indemnité que mon ami Jean-Pierre Bel », a annoncé Claude Bartolone ce vendredi en sortant d'un déjeuner à l'Assemblée avec le président du Sénat (PS). « Nous avons décidé de travailler ensemble pour moderniser et rendre plus transparentes nos institutions », a-t-il déclaré à la presse pour résumer la rencontre, qualifiant ce déjeuner entre les deux présidents de gauche des deux chambres de « moment historique ». « Nous voulons améliorer nos échanges, nos travaux pour que les citoyens puissent se rendre compte que nous essayons de produire la loi de la meilleure qualité possible », a-t-il poursuivi.
Jean-Pierre Bel a mis en avant « le devoir d'exemplarité ». « Cela ne signifie pas tomber dans je ne sais quel misérabilisme qui d'une certaine manière pourrait rabaisser la fonction », a précisé Claude Bartolone. « Tout ce qui peut paraître excessif par rapport à une règle de vie, pour des responsables politiques, il nous faut l'identifier et le supprimer », a-t-il dit.
Le président PS du Sénat élu à l'automne 2011 a engagé une série de mesures d'économie portant notamment sur le train de vie des élus (voyages, voitures, indemnités, forfaits taxis, transports, informatique). Les crédits de réception et de représentation ont ainsi été réduits de 30 % soit 140.000 euros par an. Son prédécesseur, Gérard Larcher, avait procédé à une baisse de 30% de son indemnité. Début 2012, Jean-Pierre Bel a proposé que son indemnité soit diminué de 3% supplémentaire.

« La démocratie a un coût »

« J'ai annoncé comme première mesure symbole celle qui touche le président pour me mettre dans les pas du président du Sénat. Après, l'ensemble des mesures qui devront être examinées j'espère qu'elles seront portées par l'unanimité de l'Assemblée », a souhaité Claude Bartolone. « Nous savons faire des efforts » mais, a-t-il ajouté, « il faut aussi assumer que la démocratie a un coût ». « Nous voulons voir avec Didier Migaud (président de la Cour des Comptes) comment nous pouvons améliorer de contrôle sur un certain nombre de travaux de l'Assemblée », plaidant pour que « les choses se fassent en transparence » dans les deux chambres.
Jean-Pierre Bel a décidé la répartition de la totalité de la réserve parlementaire du Sénat (58 millions d'euros) aux groupes politiques proportionnellement à leur représentativité. Précédemment, 17,5% du total était réservé au président du Sénat, au président et au rapporteur de la commission des Finances. Jean-Pierre Bel indique disposer dorénavant d'une réserve équivalente à celle d'un sénateur de base (environ 120.000 euros).
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